**Réforme de l’Association des élèves et étudiants du Mali**
Le 13 mars 2024, le gouvernement a annoncé la dissolution de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) lors du Conseil des ministres. Cette décision fait suite à des violences récurrentes et graves au sein de l’espace scolaire et universitaire, menées par les différents clans de l’association.
Selon le gouvernement, l’AEEM a dévié de ses objectifs initiaux de défense des élèves et étudiants pour se livrer à des actes violents et destructeurs. Les autorités ont pointé du doigt des assassinats, des meurtres, des perturbations des cours et des manifestations armées comme conséquences des agissements de l’association.
**Révision des responsabilités et des devoirs**
La dissolution de l’AEEM a suscité des débats sur le respect des lois régissant les associations au Mali. Certains ont argué que l’AEEM, loin d’être un pilier de la démocratie, a dépassé les limites de ses droits en violant la loi encadrant son fonctionnement.
Il est apparu nécessaire de questionner la responsabilité des anciens dirigeants de l’AEEM dans les violences perpétrées au sein de l’association. Plutôt que de clamer une atteinte à la démocratie et à la liberté d’association, il serait plus judicieux de reconnaître les dérives de l’association et d’œuvrer pour une réforme en profondeur.
**Résumé de cette actualité**
En définitive, la dissolution de l’AEEM représente une opportunité de libérer les élèves et étudiants maliens d’une oligarchie prédatrice. Plutôt que de nier les dérives passées, les anciens responsables de l’association devraient faire preuve de responsabilité, demander pardon et œuvrer à une refonte complète de l’organisation. Cela permettrait de poser les bases d’une nouvelle AEEM, axée sur les intérêts des élèves et étudiants du Mali et non sur des intérêts politiques.