Le délestage au Mali : une question de priorités
La question du délestage au Mali suscite légitimement des interrogations quant aux priorités de l’État en matière de gestion des ressources et de satisfaction des besoins essentiels de la population. Après avoir alloué des fonds considérables au secteur de la défense, la fourniture d’électricité doit venir en seconde position. Cependant, il semble que l’énergie soit reléguée au second plan, laissant de nombreux Maliens perplexes et mécontents.
La fourniture d’électricité est cruciale pour le fonctionnement quotidien de la société moderne. Elle est essentielle pour les foyers, les entreprises, les écoles, les hôpitaux et d’autres infrastructures vitales. Un approvisionnement stable en électricité est nécessaire pour assurer le confort et la sécurité des citoyens, ainsi que pour favoriser le développement économique et social du pays.
Des priorités à revoir
Le contraste entre les ressources allouées à certains secteurs, comme celui de la défense, et celles consacrées à la fourniture d’électricité soulève des questions sur les priorités de l’État et sur la manière dont les fonds publics sont distribués. Alors que des investissements importants sont réalisés dans des domaines tels que l’armée, il semble que les besoins quotidiens et essentiels de la population, comme l’accès à une électricité fiable, ne reçoivent pas la même attention de la part des autorités.
Il est impératif que l’État accorde la même priorité à la fourniture d’électricité qu’à d’autres secteurs, après avoir doté les forces armées maliennes (FaMas). Les investissements dans ce domaine doivent être suffisants pour garantir un approvisionnement stable et fiable en électricité pour tous les citoyens. Les initiatives du Président de la transition sont louables, mais leur mise en œuvre semble être lente.
Il est également crucial que l’État fasse preuve de transparence dans l’allocation des ressources et rende compte de manière transparente de l’utilisation des fonds publics. Les citoyens ont le droit de savoir comment leur argent est dépensé et de s’assurer que les priorités de l’État reflètent véritablement leurs besoins et leurs intérêts.
Mohamed Keita