La faiblesse des partis politiques révélée
Amadou Hampâté Bâ, célèbre écrivain malien, nous a laissé une citation pertinente pour comprendre la situation des partis politiques : « Chaque fois que nous voyons l’ombre du pygmée augmenter, c’est que le soir est prêt de tomber. » La récente suspension des activités des groupes politiques révèle la fragilité de ces entités qui prétendent occuper le devant de la scène démocratique. Les citoyens ont exprimé leur satisfaction face à cette décision, signifiant ainsi leur rejet de ces formations politiques jugées inefficaces et nuisibles. La question se pose alors : combien sont-ils ces partis politiques se proclamant défenseurs de la démocratie ? Peu importe le nombre, il est clair qu’ils sont bien trop nombreux, jouant un rôle superficiel dans le paysage politique. Certains se demandent même s’ils ne sont pas de simples entreprises privées ou des outils pour promouvoir des individus sur le marché politique.
Les manœuvres politiques des derniers mois
En observant les événements des sept derniers mois, de septembre 2023 à février 2024, on constate un cynisme politique certain de la part de ces organisations. Incapables de reconnaître leurs erreurs et résolument tournées vers la perturbation, elles ont tenté à maintes reprises de reprendre le contrôle du Mali. Les actions entreprises, telles que la signature de plateformes politiques éphémères ou la libération de Kidal par les FAMAs, ont démontré leur volonté de manipulation et de récupération de la Transition à des fins personnelles. Les événements politiques récents ont également mis en lumière l’incapacité des partis politiques à mobiliser les foules, symbolisée par des salles vides lors de leurs rassemblements. Le manque de confiance des citoyens envers les hommes politiques ressort clairement, poussant ces derniers à une remise en question nécessaire pour regagner la confiance du peuple.
La récente tentative de décréter la fin de la Transition de manière unilatérale a été perçue comme un acte de terrorisme politique par une partie de la population. Cette action a été largement rejetée, mettant en lumière le véritable visage de ces formations politiques qui cherchent avant tout à attirer l’attention par des actions spectaculaires. Leur suspension jusqu’à nouvel ordre témoigne de leur déconnexion avec la réalité du pays et de leur incapacité à répondre aux attentes des citoyens.
Face à cette crise politique, la question se pose : combien de ces partis politiques pourront renaître de leurs cendres et regagner la confiance des Maliens ?
Amadou N’Fa Diallo